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Les 9 et 10 octobre 2025, 28 collaborateurs de Colruyt Group ont consacré une journée entière à relever un défi lancé par Make it Work, une organisation à but non lucratif partenaire de notre fondation. La question centrale : comment prévenir l’escalade des difficultés professionnelles chez les jeunes ayant un casier judiciaire ? Cette journée a été rythmée par des témoignages inspirants, des idées concrètes et, au terme du défi, deux gagnants. Envie d’en savoir plus ?
28 collaborateurs de Colruyt Group ont travaillé en petites équipes, mêlant différentes origines et générations, en utilisant la méthodologie du « design thinking ». Ils ont recueilli des témoignages de jeunes ayant connu la détention, de collaborateurs de Make it Work et d’employeurs ayant déjà engagé d’anciens détenus. « Un jeune était présent physiquement – avec un bracelet électronique à la cheville – et deux autres ont participé en ligne », explique Lauriane Boes, de Colruyt Group Foundation. « Ils nous ont notamment raconté que, s’ils ne sont pas autorisés à “quitter” la prison à temps, ils ne peuvent tout simplement pas arriver à l’heure au travail. Ce type de témoignage aide à mieux comprendre la réalité qu’ils vivent. »
Cette prise de conscience grandissante est également partagée par Sindi Maes, conseillère commerciale chez Retail Partners Colruyt Group. « En tant que maman de trois fils adoptifs d’origine africaine, j’ai déjà pu constater la rapidité avec laquelle quelqu’un est stigmatisé et confronté aux préjugés », confie-t-elle. « Les échanges durant ce hackathon m’ont encore davantage ouvert les yeux. J’ai compris que même les personnes ayant un passé judiciaire souhaitent réellement donner un nouveau sens à leur vie. L’un des jeunes participants, âgé d’une vingtaine d’années, a raconté très franchement comment il avait été transféré d’une prison néerlandaise vers la Belgique, placé à l’isolement, et comment cette expérience l’avait conduit à se dire : Je veux reprendre ma vie en main, autrement. C’est en écoutant ces récits que l’on apprend à changer de regard et à dépasser ses jugements. »
Pendant le hackathon, quatre équipes ont travaillé à la conception d’une idée concrète à présenter au jury dès le lendemain matin. « Deux idées nous ont vraiment séduits et nous comptons les mettre en œuvre », raconte Ingrid Verduyn avec enthousiasme.
« La première consiste en une application permettant au jeune et à son employeur de partager régulièrement leurs expériences, de manière accessible — à l’aide de smileys ou d’un code couleur, par exemple. Si les deux parties donnent un retour négatif, nous savons qu’il y a un problème. Mais il est tout aussi important d’identifier les divergences entre leurs perceptions, car nous constatons souvent que chacun interprète différemment la situation. Grâce à cette application, nous pourrions intervenir plus rapidement, ce qui nous aiderait vraiment à progresser. Nous avions déjà pensé à un tel outil, mais cela restait très flou. Pendant ce hackathon, un prototype a même été réalisé, rendant le projet beaucoup plus concret. »
« La deuxième idée que nous souhaitons concrétiser est en réalité très simple », poursuit Ingrid Verduyn. « Il s’agit d’une brochure d’information sur l’entreprise où les jeunes sont engagés. On y retrouverait non seulement les aspects pratiques – comme l’adresse ou les horaires de travail – mais aussi des éléments plus concrets du quotidien : comment se déroulent les pauses, si les collègues déjeunent ensemble, etc.
Ce sont des choses qui ne vont pas toujours de soi pour une personne ayant connu la détention. Nous y laisserions également des espaces blancs afin d’encourager le jeune à poser ses propres questions à son responsable. »
À l’issue de l’événement, les participants ont exprimé un retour très positif sur l’expérience — et ce, pour plusieurs raisons. « Ils ont trouvé à la fois la méthodologie du design thinking et le concept de hackathon très enrichissants », explique Lauriane Boes, qui a accompagné l’organisation de l’événement. « Cela montre tout ce qu’il est possible d’accomplir en une seule journée. Mais au-delà de l’aspect méthodologique, cette expérience a aussi été une véritable ouverture personnelle. Les participants ont pu rencontrer des jeunes issus d’un univers totalement différent et ont pris conscience que chacun porte son propre bagage. Tout le monde a été touché. C’était aussi l’occasion d’en apprendre davantage sur les actions de Colruyt Group Foundation et les projets qu’elle soutient, et bien sûr, de faire connaissance avec des collègues d’autres équipes. »
Ingrid Verduyn est également satisfaite : « Make it Work compte huit collaborateurs, et lorsque nous réfléchissons à nos défis, nous avons parfois tendance à tourner un peu en rond. Grâce au hackathon, nous avons bénéficié de 56 yeux pour regarder nos problématiques sous un angle totalement différent. Les questions posées par les participants ont également été très stimulantes et nous ont poussés à réfléchir autrement. En résumé : un regard extérieur, ça fait toute la différence ! Nous reviendrons sans hésiter pour une prochaine édition ! » (rires)
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